Fragments d'histoires
Un geste d'accueil.
Que ce soit dans les temples, que ce soit dans les tombes, on voit souvent une divinité féminine effectuée un geste d'accueil. Les égyptologues ont traduit ce geste par "la révérence nyny". D'ailleurs sur cette scène de la salle hypostyle de Karnak, vous avez "Celle qui fait nyny" écrit en hiéroglyphes. La scène intégrale montre une scène de la montée royale, où Atoum et Montou encadrant Ramsès II mènent ce dernier à la déesse Amonet, qui accueille le roi en effectuant ce geste.
Vous trouverez cette scène contre le IIIe pylône, vestibule sud, registre inférieur.
L'oiseau rekhyt.
De nos jours, tout le monde pénètre dans les temples égyptiens, mais qui songe en passant la porte du pylône, qu'il entre dans un endroit sacré où le peuple de pharaon ne pouvait accéder. Seul, le personnel attitré pouvait pénétrer dans le temple et encore, tous n'allaient pas jusqu'au sanctuaire.
Le Vanneau huppé est intervenu très tôt dans l'histoire égyptienne puisqu'il figure déjà sur la tête de massue du roi Sorpion II, dynastie 0, époque de Nagada III entre 3200-3000 av. J.-C. Il représente des prisonniers capturés dans le delta du Nil.
Plus tard, le vanneau huppé, appelé rekhyt par les Égyptiens, sera muni de bras et représentera symboliquement le peuple de pharaon dans les temples. Il est posé sur une corbeille, mot qui, en égyptien, signifie "tout". Sous les bras du vanneau, on aperçoit une étoile qui signifie "adorer". Donc, comme sur la photo on se trouve devant les cartouches du roi, on peut en conclure : " tout le peuple adore Ousermaâtrê-Setepenrê, Ramsès (II), aimé d'Amon".
Cette représentation se trouve dans la salle hypostyle de Karnak, mais cela se rencontre dans bien d'autres temples en Égypte.
Texte et photo de Marie-Françoise Vauthier
Les boeufs gras.
Qui n'a pas remarqué, dans la cour de Ramsès II à Louxor, dans le temple de Ramsès II à Abydos, dans la cour des Fêtes de Thoutmosis IV remontée dans le musée de Plein air à Karnak, ces processions de boeufs si gras qu'ils ont un mal fou à avancer lors de la fête d'Opet. Avez-vous remarquez leurs pattes ? Ils n'ont jamais gratté la terre n'allant pas au champ, donc la corne de leurs sabots a poussé au point que la marche leur est rendue plus difficile (photo ci-dessous). Ces animaux chouchoutés, parés de fleurs, de plumes (photo ci-dessous), de guirlandes, sont conduits en grand cortège pour être offerts à Amon-Rê.
Depuis que le Centre Franco-égyptien d'Etude des temples de Karnak a remonté la cour des Fêtes de Thoutmosis IV, on en sait un peu plus sur ces animaux en raison des légendes qui les accompagnent comme : « De beaux bœufs de parade que Sa Majesté a consacrés à l’intention de son père Amon-Rê roi des dieux," (Ci-dessous photo générale de la scène à Karnak).
À noter dans la procession de Louxor, la forme recourbée et déformée de certains animaux, ce qui arrivent avec des animaux venant de Nubie, si bien que pour montrer la victoire de pharaon sur les pays étrangers, on profite de cette déformation pour en jouer et en faire les bras d'un Nubien, en accentuant bien entendu la déformation des cornes. (photo ci-dessous ).
Texte et photos de Marie-Françoise Vauthier
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