LE TEMPLE DE KARNAK
Amon, Montou, et Mout.
A environ trois kilomètres du temple de Louxor, s'étend le vaste domaine monumental de Karnak, pour s'y rendre du Ferry prendre un taxi en négociant un prix de 20LE environ.
L'ensemble est composé de trois centres séparés et entourés chacun d'une enceinte de briques crues.
Document extrait du livre de Christian Jacq - Sur les pas de Ramsès -
Le plus grand qui est au milieu et qui s'étend sur trente hectares environ, est certainement le plus ancien temple de Thèbes: le sanctuaire d'Amon.C'est aussi le mieux conservé.A sa gauche, le sanctuaire de Montou, le dieu de la guerre, est un quadrilatère d'une superficie d'environ deux hectares et demi.
De l'autre côté, le sanctuaire (presque neuf hectares) est dédié à la déesse Mout, épouse d'Amon symboliquement représentée sous la forme d'un vautour.
Les dimensions du grand temple d'Amon sont stupéfiantes. C'est le temple à colonnes le plus vaste du monde.Un monument qui pourrait contenir, ont dit d'éminents historiens, Notre-Dame de Paris toute entière; si vaste qu'il "couvrirait au moins la moitié de la superficie de Manhattan" écrivit Leonard Cottrell. La partie la plus extraordinaire est sans nul doute l'imposante salle hypostyle avec ses 102 mètres de large, ses 53 mètres de profondeur et ses cent trente-quatre colonnes de 23 mètres de haut qui se dressent, et cette fois nous oserons vraiment le dire, en défiant les siècles.Les chapiteaux en forme de papyrus ouverts, ont au sommet presque 15 mètres de circonférence et une cinquantaine de personnes pourraient y prendre place. C'est à proprement parler une vraie "forêt de colonnes" dont les dimensions et les jeux d'ombre et de lumière créent d'indicibles émotions.
Face aux ruines de Karnak, David Roberts, en 1839, fut ébloui au point de croire qu'aucun dessin ne pourrait rendre ce qu'il voulait exprimer:
"C'est tellement supérieur à tout ce que j'ai vu jusqu'ici que je n'arrive pas même à trouver une comparaison...La circonférence des principales colonnes est de 33 pieds et 6 pouces; à côté de celles-ci, un homme semble un pygmée.Les blocs renversés au sol de tous les côtés sont si énormes que l'on n'arrive pas à comprendre comment ils ont pu êtres abattus, et bien sûr comment il a été possible de les ériger..."
Roberts avait raison: si ses dessins, avec les petits groupes d'hommes que l'on y voit, parviennent à donner une idée des proportions des édifices de Karnak, ils ne suffisent pas à nous faire vivre l'émotion qu'éprouve quelqu'un qui comme lui s'y est trouvé personnellement.
La salle hypostyle à Karnak.
Sous la XIXè dynastie, 81.322 personnes, entre prêtres, gardiens, ouvriers et paysans, travaillaient pour le temple d'Amon, par ailleurs, les profis de nombreuses terres, de marchés et de chantiers lui revenaient, ainsi que les richesses et le butin que le pharaon ramenait de ses campagnes militaires victorieuses.
Plusieurs pharaons se succédèrent dans la réalisation de la salle hypostyle: Aménophis III fit élever les douze colonnes de la nef centrale qui soutiennent les architraves; Ramsès Ier fit commencer la décoration, laquelle fut poursuivie par Séti Ier et par Ramsès II.
Outre la salle hypostyle, il y avait les obélisques de Touthmôsis Ier (aujourd'hui il n'en reste qu'un) qui se dressaient sur 23 mètres de haut et qui pesaient 143 tonnes. Celui que fit élever sa fille Hatchepsout est encore plus haut.
On dit que pour sa construction la reine ( en fait le roi ou pharaon, puisque le titre de reine n'existait pas !! ) ne regarda pas à la dépense puisque, selon les chroniques de l'époque, elle versa de très nombreux "boisseaux d'or comme si c'étaient des sacs de blé".
Et que dire de la "Salle des fêtes", l'Ak-Menou de Touthmôsis III ? C'est une autre belle salle hypostyle soutenue par deux rangées de dix colonnes et une file de trente-deux piliers rectangulaires.
Des traces de peintures datant du VIè siècle de notre ère, ont été retrouvées sur certains de ces piliers et nous informent que cette salle fut transformée en église par des chrétiens.Le complexe de Karnak comprenait encore un lac sacré de 120 mètres de long où, écrit Hérodote, les prêtres accomplissaient les rites nocturnes. Aujourd'hui le lac reflète les imposants vestiges du temple et la nuit surtout, lorsque les monuments sont illuminés par le spectacle "son et lumière", pour quelques instants, il fait renaître l'antique splendeur de Thèbes.
Textes inspirés de l'ouvrage : Egypte - Abbas Chalaby
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